Êtes-vous bien certain de connaître le chef-lieu de la Haute-Savoie sous toutes les coutures ?
1. Le nom du pont des Amours
Le Pont des Amours, situé entre le Pâquier et les Jardins de l’Europe, offre un point de vue inégalé sur le lac d’Annecy. Peut-être ne le saviez-vous pas, mais c’est l’un des endroits les plus photographiés de la ville ! Son nom, “Pont des Amours”, possède une signification double. La première explication, très romantique, raconte que ce pont était autrefois le lieu de rendez-vous des amoureux. La seconde, moins glamour, suggère que le nom du pont viendrait des anciennes fréquentations de cette passerelle de la ville, point de rencontre des prostituées…
Aujourd’hui, une tradition persiste : on dit que deux amoureux qui s’embrassent au milieu de la passerelle sont destinés à être unis pour la vie. Une touche romantique dans notre charmante ville.
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2. Un phare à la place de Bonlieu
En 1966, l’architecte Maurice Novarina présenta un projet audacieux pour Bonlieu, une structure qui devait devenir emblématique de la ville d’Annecy. Il s’agissait d’une tour imposante, conçue dans un style moderne qui rappelait un phare, une image typique des constructions de l’après-guerre. À l’époque, l’intention était de créer des logements dans cette tour, offrant ainsi une vue panoramique sur la ville et le lac d’Annecy. Cependant, ce projet ambitieux n’a jamais été réalisé, principalement en raison de l’abandon du plan immobilier initial.
Par la suite, Bonlieu a connu un changement de direction. Au lieu de se concentrer sur le développement résidentiel, il a évolué vers un centre culturel et commercial. Aujourd’hui, Bonlieu est un lieu dynamique qui abrite des salles de spectacle, des espaces d’exposition, ainsi que des boutiques. C’est devenu un lieu incontournable pour les événements culturels et artistiques à Annecy.
3. Des canaux autrefois navigables
4. D’un extrême à l’autre : de trop pollué à trop pur
Dans les années 1950, le lac d’Annecy, désormais célèbre pour être le plus pur d’Europe, n’avait pas toujours cette réputation. À cette époque, il était malheureusement utilisé comme réceptacle pour les eaux usées de la région environnante. On peut facilement imaginer l’état désastreux dans lequel se trouvait l’eau à cette époque… Cette situation a engendré une pollution sévère et une prolifération alarmante d’algues, mettant sérieusement en péril l’équilibre écologique du lac.
Pour remédier à ce problème, huit communes ont uni leurs forces pour créer le Syndicat intercommunal du lac d’Annecy (le Sila, toujours actif aujourd’hui). Leur objectif était de mettre en place une sorte de bouclier autour du lac, constitué de collecteurs d’eaux usées. Ces eaux étaient ensuite filtrées dans des stations d’épuration avant d’être réacheminées vers le Fier, un affluent du lac.
Aujourd’hui, le lac d’Annecy tire principalement son eau de ruisseaux, de torrents et d’une source souterraine jaillissant à 80 mètres de profondeur, et a retrouvé sa réputation. Pourtant, cette pureté a aussi ses inconvénients : la transparence de ses eaux laisse pénétrer davantage les rayons du soleil, ce qui, à première vue, semble bénéfique, mais impacte négativement l’écosystème. Cette clarté excessive entraîne une diminution du phosphore, un élément essentiel à la vie des planctons et des algues, qui constituent la base alimentaire de poissons tels que la féra et l’omble chevalier. Paradoxalement, bien que les eaux cristallines offrent des paysages magnifiques, elles contribuent à une diminution de la biodiversité en entraînant une réduction du nombre de poissons présents dans le lac.
5. Prudence pour les superstitieux !
Une légende bien connue des habitants locaux est celle de Bernoline, qui hante les eaux du lac d’Annecy depuis des générations. D’après cette légende, Bernoline est une figure tragique, une jeune femme désespérée par la disparition de son mari, un chevalier, qui, après avoir conclu un pacte avec le Diable, n’a jamais pu revenir auprès d’elle. Consumée par le chagrin, elle se jeta du haut du Roc de Chère dans les profondeurs du lac d’Annecy.
La légende raconte qu’aujourd’hui encore Bernoline continue d’errer dans les eaux du lac, cherchant des noyés pour les emmener dans une cavité sous-marine, dans l’espoir éternel de retrouver son chevalier perdu. Si vous visitez la réserve naturelle du Roc de Chère, en bateau, en paddle ou en canoë, tendez l’oreille, vous pourriez peut être entendre ses pleurs mélancoliques…
6. Le premier magasin d’une marque mondiale
C’est à Annecy que le concept du supermarché à la française a vu le jour. Cette idée novatrice est attribuée à Marcel Fournier, un commerçant local qui a eu l’audace d’importer le concept des “supermarkets” américains sur le territoire français. Son premier magasin a été établi dans le quartier du Parmelan, à l’intersection de deux rues, d’où le nom de l’enseigne, qui est également la fusion des noms de ses financeurs et fondateurs, messieurs Carret et Fournier. Le tout premier supermarché Carrefour Parmelan a ouvert ses portes à Annecy le 3 juin 1960. Bien que le magasin existe toujours, il opère désormais sous l’enseigne Casino. Une histoire qui a changé à jamais la façon dont les Français font leurs courses !
7. La plus grande épave de France en eau douce
Les plongeurs et les passionnés du lac le savent bien : une épave de bateau repose au fond des eaux d’Annecy. Il s’agit du France, un bateau à vapeur et l’un des derniers de la région, inauguré en 1909. Sa triste destinée l’a mené à sombrer dans la nuit du 12 au 13 mars 1971, au large des Marquisats. Aujourd’hui, cette épave constitue un site de plongée prisé, situé à une profondeur de 42 mètres, et accessible uniquement aux plongeurs expérimentés ayant au moins un niveau 3. Avec ses dimensions imposantes, l’épave du France est la plus grande épave en eau douce de toute la France, ajoutant une touche d’histoire et de mystère aux profondeurs du lac d’Annecy.
Quant aux circonstances exactes de son naufrage, elles demeurent un secret bien gardé des eaux. Accident ou acte délibéré de sabotage ? À ce jour, nul ne le sait, et près de cinquante ans plus tard, le mystère reste toujours entier…
Le France inconnu pour beaucoup de personne fut un bateau à aube sur le lac d’Annecy.
Bateau dont j’ai entendu parlé durant mon enfance par le coté familial de la Yaute. Mais jamais vu aller voir l’épave par 42m de fond.https://t.co/9ZCSp6Yfnn pic.twitter.com/AfAna49fFL
— (@_Nidouille_) March 13, 2023
8. D’un ancien pâturage à un espace vert emblématique
9. Un phénomène naturel surprenant
10. Le vœu exaucé de Rousseau
Né à Genève, Jean-Jacques Rousseau, célèbre écrivain et philosophe, a parcouru de nombreux chemins au cours de sa vie, s’arrêtant notamment à Annecy où il a trouvé refuge dans la beauté de la nature. Cette période a marqué une étape significative de sa vie. À l’âge de 16 ans, il débarque à Annecy et, guidé par le hasard de ses rencontres, il fait la connaissance de Madame de Warens, une figure qui aura une influence majeure tant sur sa vie personnelle que philosophique. Dans son ouvrage “Les Confessions”, Rousseau évoque cette rencontre près de l’église des Cordeliers à Annecy et exprime le souhait qu’un “balustre d’or” marque cet endroit. Ce vœu fut finalement exaucé en 1928, deux cents ans après.
Aujourd’hui, une charmante fontaine surmontée du buste de l’écrivain et entourée d’une balustrade dorée, fidèle à son souhait initial, demeure un lieu emblématique de la Vieille ville d’Annecy, situé entre la rue Filaterie, la rue Jean-Jacques Rousseau (au numéro 10) et le quai Madame de Warens.
Merci beaucoup de mettre en valeur notre belle ville