Au fil des siècles, divers personnages historiques sont passés par Annecy. Pourquoi sont-ils venus dans la cité lacustre ? Ont-ils laissé leur empreinte au sein de la Venise des Alpes ? Éléments de réponse.
Le sĂ©jour d’Henri IV en 1600
Le roi de France Henri IV est passĂ© a sĂ©journĂ© Ă Annecy du 5 au 9 octobre 1600. Un passage dans la citĂ© lacustre qui s’inscrit dans le cadre de la guerre menĂ©e contre le duc de Savoie, Charles-Emmanuel Ier et dĂ©clarĂ©e le 11 aoĂ»t 1600. Si le souverain vient passer quelques jours Ă Annecy, c’est pour ĂŞtre au plus près de ses troupes.
AccompagnĂ© du duc Henri Ier de Genevois-Nemours, le roi de France loge au Château d’Annecy. Il est entourĂ© de ses plus proches gentilshommes, tandis que les 16 000 hommes ayant fait le chemin Ă ses cĂ´tĂ©s logent dans la ville ou dans les villages autour d’Annecy.
Ce qu’a fait Henri IV Ă Annecy
Durant son sĂ©jour Ă Annecy, Henri IV dĂ©couvrira le lac et ses environs. Le 5 octobre, il dĂ©jeunera dans la grande salle du Château, Ă la vue de tous. Le 8 du mĂŞme mois, le souverain est accueilli par l’Ă©vĂŞque Claude de Granier après ĂŞtre allĂ© Ă©couter la messe Ă l’Ă©glise de Saint-François.
Le 9 octobre, il quittera finalement Annecy via le lac et prendra la direction de Faverges. Il passera par Duingt, anciennement Duyn, où il en profitera pour prendre des truites chez le fermier de Châteauvieux.
Charles de Gaulle en visite Ă Annecy
En octobre 1960, le 8 du mois prĂ©cisĂ©ment, c’est au tour de Charles de Gaulle de se rendre dans la citĂ© lacustre, après ĂŞtre passĂ© par le cimetière de Morette, Saint-Julien-en-Genevois, Annemasse et Thonon-les-Bains.
Mais ce qu’il faut savoir, c’est que le GĂ©nĂ©ral Ă©tait dĂ©jĂ venu Ă Annecy, alors qu’il Ă©tait Ă la tĂŞte du Gouvernement provisoire de la RĂ©publique française, le 4 novembre 1944.
La ville d’Annecy avait Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e le 19 aoĂ»t.
Commémoration des 100 ans de la réunification
Si Charles de Gaulle revient une seconde fois Ă Annecy, c’est Ă l’occasion du centenaire de la rĂ©unification de la Savoie Ă la France. Une manière de conclure l’annĂ©e de festivitĂ©s de façon officielle. L’accueil des AnnĂ©ciens est particulièrement chaleureux et de Gaulle sera ovationnĂ© pour son discours prononcĂ© devant l’HĂ´tel de Ville. Il mettra notamment en avant le fait qu’aucune province “ne fut plus française que la Savoie“.
Durant la rĂ©ception organisĂ©e dans le grand salon de l’HĂ´tel de Ville, le prĂ©sident de la RĂ©publique reçoit une cloche issue des fonderies Paccard, ainsi que le premier exemplaire du livre de ClĂ©ment Gardet, Livre d’heures du duc Louis de Savoie. Le 8 octobre au soir, un feu d’artifice Ă©tait tirĂ© depuis le Pâquier.
Jean-Paul II, un pape Ă Annecy
Octobre, toujours, mais cette fois-ci de l’annĂ©e 1986. Un peu moins de 10 ans après l’Ă©lection de Karol Wojtyla au titre de pape, Jean-Paul II se rend en France. La dernière journĂ©e de son voyage pontifical lui offrira mĂŞme la possibilitĂ© de se rendre Ă Annecy. Accueilli par Monseigneur Hubert Barbier, Ă©vĂŞque, il dĂ©butera sa visite au monastère de la Visitation. En plus de se recueillir sur les tombes de Saint François de Sales et de Sainte Jeanne de Chantal, il rencontrera 600 personnes sur les lieux.
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80 000 fidèles sur le Pâquier
Sur le Pâquier, oĂą de grands moyens sont mis en Ĺ“uvre pour assurer la protection du pape, ce dernier est attendu par 80 000 fidèles. LĂ , une messe est cĂ©lĂ©brĂ©e en plein air et retransmise en direct Ă la tĂ©lĂ©vision. Lors de cette cĂ©lĂ©bration, Jean-Paul II utilisera un calice ayant appartenu Ă Saint-François de Sales. Elle est aussi l’occasion idĂ©ale pour rappeler le message d’espĂ©rance et d’amour mis en avant par les deux fondateurs de la l’ordre de la Visitation.