En 2022, une étude a été menée par le Conseil Départemental de la Haute-Savoie, les agriculteurs et les chasseurs afin de compter les loups présents dans le département. Si les résultats font état de 85 à 100 canis lupus, ils mettent également en avant la présence de 7 lynx. Mais où les observer dans le département ?
Les lynx en Haute-Savoie
Si 7 lynx ont été recensés lors du comptage réalisé par le Conseil Départemental, les lynx pourraient bien être plus nombreux dans notre département. En 2018, ils étaient ainsi une vingtaine à se partager le territoire de Haute-Savoie. Mais où se cachent-ils ?
© France Nature Environnement Haute-Savoie / Christophe Gilles
Du côté de Chamonix et des Houches
Si vous êtes déjà allés au Parc de Merlet, du côté des Houches, vous aurez certainement vu l’endroit où le lynx est entré dans le parc. Car oui, le lynx est un habitué des lieux. Dernière intrusion possible en date, à l’automne 2018.
Le gros chat serait ainsi venu prélever plusieurs cabris courant octobre. Mais comment affirmer qu’il s’agissait bien du lynx ? Tout simplement parce que le parc situé à quelques minutes de Chamonix Mont-Blanc est protégé par une clôture de 180 cm, rehaussée de 150 cm de barbelés. Autant dire que ni chiens ni loups, ne seraient en mesure de sauter une telle hauteur.
Dans le Salève
En 2020, un lynx a également établi ses quartiers dans le Salève, après avoir été relâché par le Centre Athénas. Pixel a fait l’objet d’un suivi GPS et sa présence a été confirmée grâce aux pièges photographiques présents dans le massif. Ce jeune lynx orphelin est le premier de son espèce à s’installer de façon durable dans le Salève. Précédemment, d’autres lynx y avaient séjourné, sans pour autant y rester.
Sur les hauteurs de Talloires et dans le massif des Bornes
Il se dit aussi que le lynx aurait posé ses valises sur les hauteurs de Talloires et plus largement dans le massif des Bornes. Certains l’auraient d’ailleurs aperçu du côté de Bluffy. Pas étonnant lorsque l’on sait que cet animal est capable de parcourir des centaines de kilomètres en seulement une nuit.
L’histoire du lynx en Haute-Savoie
Historiquement, le lynx était présent sur l’ensemble du territoire français. Pourtant, il a fini par disparaître. Dans les Alpes, le dernier lynx aurait été tué dans les Hautes-Alpes en 1928.
Un animal “commun” jusqu’au XIXe siècle
À noter que jusqu’au début du XIXe siècle, il était considéré comme commun et sa capture était fréquente.
En Haute-Savoie, le naturaliste Robert Hainard en notait au Salève en 1820, près de Thônes en 1830 ou encore du côté de Servoz en 1860. Depuis, aucune autre capture n’a été signalée dans le département.
Pourtant, il se pourrait que le lynx ait survécu jusqu’au début du XXe siècle en Haute-Savoie. Avant même que des réintroductions aient lieu en Suisse, des empreintes et des poils étaient retrouvés à Servoz. C’était en 1966.
Un retour acté dès les années 1970
Côté Suisse, les réintroductions de lynx débutent dans les années 1970. Certains de ces grands félins rejoignent rapidement le Pays de Gex et, dès 1974, leur présence est signalée en Haute-Savoie dans les secteurs suivants :
- Les Bauges
- Le Chablais
- Le Pays du Mont-Blanc
- Le Salève
- Les Glières
- Les Aravis
- À proximité d’Annecy
Aujourd’hui, plusieurs zones de présence régulière du lynx ont été identifiées dans le département. Elles se trouvent dans le massif du Clergeon, dans celui du Vuache et dans le Haut-Giffre.
Lynx, qui es-tu ?
Le lynx, animal faisant partie intégrante de la faune de Haute-Savoie, est connu pour être le plus grand félin d’Europe. Avec ses apparences de gros chat, il est à la fois invisible et mystérieux. Ce grand chasseur solitaire, dont le nom figure depuis 2009 sur la liste des espèces en danger, sort de sa tanière la nuit. Il demeure donc complexe de le voir. D’autant plus qu’il prend toujours soin de rester en retrait de l’homme. Peu de chances, donc, de se retrouver nez-à-nez avec un lynx.
Carte d’identité du lynx
Le lynx boréal est un animal qui n’est pas plus haut qu’un chien de berger. Haut sur pattes, il possède une fourrure épaisse qui lui permet de ne pas avoir froid en hiver.
Vous le reconnaîtrez facilement grâce à ses pinceaux au bout des oreilles, qui mesurent généralement entre 3 et 4 centimètres.
Animal qui vit la plupart du temps seul, le lynx ne rugit pas mais ronronne bel et bien à la manière d’un chat domestique. Ce carnivore voit particulièrement bien la nuit, grâce à une couche cellulaire au fond de l’œil qui réfléchit la lumière ambiante. L’espérance de vie d’un lynx boréal sauvage est de 15 ans.
Le lynx, un animal vulnérable
Si le lynx est un prédateur, il n’en reste pas moins vulnérable. La première cause de mortalité non naturelle chez cet animal est la circulation routière. En France, pas moins de 58% des lynx retrouvés morts le seraient suite à une collision avec un véhicule. Rien qu’en février 2022, deux jeunes lynx étaient morts percutés sur l’A40 à 5 jours d’intervalle.
Afin de protéger au mieux ces gros chats, le Ministère de la Transition Écologique a mis en place un plan national en faveur du lynx boréal.
L’objectif ? Étudier le déplacement des lynx et sensibiliser le grand public à la présence de l’animal sur notre territoire.
Bonsoir,
suite a l’article que je découvre sur le net concernant le lynx, je souhaitais m’adresser a Christophe GILLES: en rentrant du travail ce soir depuis Genève car je suis frontalier depuis deux ans, j’ai pour habitude de rentrer par la croisette…habitant à vovray en bornes c’est très pratique…et je souhaitais simplement vous signaler que j’ai vu, ce soir, 100 mètres en contre bas de la croisette, un Lynx qui traversait au niveau du deuxième virage coté le sapey. j’ai été très surpris sur le moment… je l’ai trouvé juste Magnifique!!!…voila tout, le Lynx est bien parmis ces montagnes.
le 11 novembre 2024 à 18h30
Bien à vous.
Pascal BAUMANN