Savez-vous qu’on pouvait monter au sommet du Mont Veyrier en seulement 7 minutes pour déguster un cocktail ou passer la nuit ? Nous vous proposons de découvrir l’histoire du téléphérique du Mont Veyrier.
Le téléphérique du Mont Veyrier : une clientèle de luxe
En 1928, le riche banquier René Laydernier, propriétaire de la banque du même nom, demande à l’architecte Auguste Fournier de réaliser un téléphérique. Il est inauguré le 29 juillet 1934 et permet de relier le village de Veyrier-du-Lac au sommet du Mont Veyrier. Il fallait seulement 7 minutes pour absorber le dénivelé de 800 mètres.
C’est rapidement un grand succès tant pour les annéciens que pour les touristes. En 1948, près de 70 000 voyageurs l’empruntent. La cabine transportait 25 personnes sur une portée de 1 525 m. La station d’arrivée est un hôtel très prisé par la clientèle de luxe de la Belle Epoque. Cette installation est la quatrième la plus fréquentée en Haute-Savoie après l’Aiguille du Midi, le Brévent et Roche Brune. La fréquentation se stabilise vers 40 000 passagers dans les années 60.
De l’abandon à la démolition du téléphérique
Dans les années 80, le téléphérique doit être mis aux normes, et cela représente des sommes très importantes. L’exploitation cesse en 1984 et quatre années après les installations du téléphérique sont cédées pour le franc symbolique à la commune de Veyrier-du-Lac. Après le bâtiment est laissé à l’abandon, il s’abîme très vite. Un accident mortel va sceller son sort. Sa démolition est décidée. Elle sera confiée à la Société Marseillaise de Démolition qui va détruire les 315 m3 de béton armé en 2001. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une plateforme avec une signalétique au sommet de la montagne qui rappelle cette histoire.
Pour atteindre ce sommet, il faut de nos jours une trentaine de minutes, à pied par le col des Contrebandiers. La nature a donc repris ses droits. La station de départ du téléphérique a été transformée en une cinémathèque qui conserve les archives des films sur les pays de Savoie et de l’Ain.